ANNO: 2006

VOLUME: 113 Numero: 1

ARTICOLO: I termini del globo

AUTORE:

Alessandra Bonazzi
   
   
   


RIF. ARTICOLO:

3-26

 

The terms of the globe.- What is the difference between the globe and the map? To pose such question means to try to understand why a certain geographical knowledge, which involves semantic and conceptual discourses about the globe, systematically uses terms and mechanisms of the projecting cartographic model. To start to answer this question means on the other hand to take into consideration the origin of the model of the globe, and the first modern reflections about it: that is to say the Geographia by Ptolemy and De Ludo Globi by Nicholas of Cusa. Here one finds a sort of ill thought attitude which hides the affinity that exists between two cognitive models that,according to geographical thought, are opposite. In order to try out this proposed affinity, I intend to consider first the game metaphor by Nicholas and subsequently the three Ptolemaic methods to project the globe on a map, to finally arrive to the contemporary Anglo-Saxon geographical production, with some references to Lacanian analysis of the logic mechanism which regulates the function of the symbolic and the subject as modern game player. At the end of this trajectory, I hope to find a possible answer to the possible analogy.


 

Les termes du mappemonde.- Quelle est la différence entre le globe terrestre et la carte géographique? Poser cette question signifie comprendre pourquoi le savoir géographique contemporain pratiquant le domaine conceptuel du globalisne, recoure d'une façon systématique à des termes propres au modèle cartographique. Répondre,
par contre, à la question nous oblige à considérer les lieux originaires dans lesquels on élabore le modèle du globe et où l'on amorce la première réflexion moderne à ce sujet: respectivement la Géographie de Ptolémée et le De Ludo Globi de Nicolas de cuse. Ce que l'on peut voir là-dedans, c'est une espèce de "marque de la tromperie" ou d'attitude mal posée qui cache l'affinité substantielle entre les deux modèles de connaissance du monde que la tradition géographique considère opposés. Le parcours que nous proposons ici - afin de prouver cette affinité - a donc son origine dans la métaphore du jeu de Nicolas; et, à travers l'analyse des trois méthodes ptolémaïques pour projeter le monde sur une carte, il parvient à la production géographique de matrice anglo-saxonne, avec des détours dans le domaine de l'analyse lacanienne concernant les mécanismes logiques qui gouvernent la fonction de la loi symbolique et le statut du sujet, ou du joueur moderne.
A l'issue du parcours, l'interrogation concernant l'analogie entre les deux modèles en question trouve une réponse qui va exactement dans la direction indiquée par Nicolas de Cuse; c'est-à-dire que le globe terrestre n'est qu'un jeu, la dernière amusante in-lusio.